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dimanche 30 avril 2017

La maison de bambou (House of Bamboo) de Samuel Fuller (1955)

1954, Japon. Un train militaire circulant entre Kyoto et Tokyo est attaqué par des bandits. Durant l'assaut, mené comme une opération militaire, un sergent américain est tué, des mitrailleuses et des munitions volées, ainsi que des bombes fumigènes. L'enquête est menée par le capitaine Hanson (Brad Dexter) et l'inspecteur Kita. Quelques semaines plus tard, un nommé Webber est laissé pour mort par ses complices après une autre attaque, après qu'il ait été blessé. A l'hôpital, avant de mourir, il ne révèle rien, sauf qu'il est marié depuis peu à une Japonaise, Mariko (Shirley Yamaguchi) et qu'un ami doit bientôt le rejoindre, Eddie Spanier. Les enquêteurs décident de faire venir le sergent Kenner (Robert Stack) qui joue le rôle de Spanier, afin de retrouver Mariko et de remonter la piste jusqu'à la bande dont faisait partie Weber...


La maison de bambou est un remake de The Street with No Name (1948), avec le même scénariste, Harry Kleiner. C'est le premier film d'Hollywood tourné intégralement au Japon, moins de dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est sans doute pas un des chefs d'oeuvre de Samuel Fuller : celui-ci préfère en effet les décors, avec des plans magnifiques de Tokyo, plutôt que les personnages, pas suffisamment épais, notamment le chef de gang, Robert Ryan (qui a un Walther P38 à chargeur infini-sic), qui aurait mérité mieux. Le film s'attarde trop sur la relation entre Stack (au jeu assez terne ; il a été choisi par défaut, le rôle devait échoir à Gary Cooper, mais celui-ci était trop connu même au Japon) et Yamaguchi. Résultat : une heure de film assez ennuyeuse entre le début, bien lancé, et la fin avec la séquence de tir dans le parc d'attractions. Reste la scène où Ryan abat son adjoint, qui lui fait une crise de jalousie depuis l'arrivée de Stack dans la bande (il y a là une allusion à des relations homosexuelles, ce que le réalisateur ne creuse pas), dans son bain, avant de parler tendrement au cadavre (!).









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